Cheveux emmêlés
EAN13
9782251900834
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
Collection
Japon
Langue
français
Langue d'origine
japonais
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Cheveux emmêlés

Les Belles Lettres

Japon

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Court est le printemps, Qu'y a-t-il dans la vie Qui soit immortel? Et
j'autorisai sa main Sur la rondeur de mes seins Ignorant la Voie Insouciants
de l'avenir Méprisant la gloire, Seuls ici s'aimant d'amour Toi et moi nos
deux regards Véritable hymne à l'amour, à l’art, et à la jeunesse, Cheveux
emmêlés (Midaregami) devient lors de sa parution en 1901 la référence de toute
une génération de poètes. La jeune Yosano Akiko renouvelle alors puissamment
le genre poétique du tanka (poème de trente et une syllabes) et libère
l’expression de la sensibilité féminine. Les 399 poèmes du recueil disent tous
la passion naissante de l’auteur pour son futur mari, poète lui aussi, dans
une célébration aérienne du printemps et l’évidence joyeuse d’un cœur
amoureux. Cette œuvre capitale du romantisme japonais est ici traduite pour la
première fois dans son intégralité en langue occidentale. Cheveux emmêlés
(Midaregami) propulse Yosano Akiko (1878-1942) sur le devant de la scène
littéraire en 1901. Dès lors sa notoriété de poète ne faiblira plus, l’audace
et le talent ne cessant d’être associés à son nom. En 1904, au plus fort de la
guerre russo-japonaise, elle publie le long et très célèbre poème Je t’en
supplie, mon frère, ne meurs pas ! (Kimi shinitamô koto nakare) dans lequel
elle ose apostropher l’Empereur pour mieux dire non aux combats. Quelques
années plus tard, c’est, en poésie toujours, à un autre sujet tabou qu’elle
s’en prend, évoquant avec réalisme son expérience multiple de l’accouchement
et de la maternité. Elle aura en tout onze enfants avec son mari, le poète
Yosano Tekkan (1873-1935), et soutiendra de sa plume sa nombreuse famille. Un
voyage en France l’amène à Paris en 1912, où elle rencontre Augustin Rodin. À
son retour au Japon, elle devient membre bienfaiteur de la première revue
féministe, Seitô (Les Bas Bleus), et se tourne vers le journalisme pour
traiter en priorité de la condition féminine. Elle enseigne parallèlement la
littérature à l’Institut culturel (Bunka gakuin), à Tôkyô, tentant de
promouvoir une éducation qui favorise l’épanouissement des personnalités. Elle
est l’auteur de plusieurs dizaines de milliers de tanka et de centaines de
vers libres (vingt-sept recueils de poèmes), d’une traduction en langue
moderne du Dit du Genji, d’un roman autobiographique et de contes pour
enfants. Ses œuvres complètes, pourtant non exhaustives, se composent de vingt
volumes. Ses prises de risque permanentes et son rôle comme libératrice de la
sensibilité féminine ont fait d’elle une figure majeure de la poésie et de
l’histoire des femmes au Japon.
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